Monuments aux Français, aux Italiens et aux Martyrs
Monument aux Français à Oisquercq
Situé rue du Canal à Oisquercq, se monument est composé de plusieurs plaques en pierre bleue scellées dans un mur formant stèle. Un de ces plaques, dans le bas du monument, porte les millésimes 1940-1945. La partie médiane est occupée par trois plaques surmontée des couleurs du drapeau français [?] avec inscriptions de noms. Sur la plaque de gauche sont inscrits les noms de : DE MOOR ARMAND TOMBÉ POUR LA PATRIE LE 3 JUILLET 1944 et THIBAUT RAOUL TOMBÉ POUR LA PATRIE LE 3 JUILLET 1944. Sur la plaque central : DELHAY LÉON MORT À CHEMNITZ EN MARS 1945. Enfin sur la plaque de droite : LEREMIZI MOHAMED BEN ANEE TOMBÉ POUR LA PATRIE LE 17 MAI 1940 et DUPIRE ANDRÉ TOMBÉ POUR LA PATRIE LE 17 MAI 1940. Le tout est surmonté d’une dernière pierre bleue avec un casque sur une couronne (ou deux rameaux) de lauriers.
Ce monument commémore donc des choses bien différentes. Tout d’abord la mort de deux soldats français tués lors de combats avec les Allemands le 17 mai 1940 et enterrés dans le cimetière d’Oisquercq au côté du résistant Raoul Thibaut.
Ensuite la mort de résistants belges tués à Oisquercq le 3 juillet 1944 lors d’une mission de Sabotage. Armand De Moor était originaire de Bois-Seigneur-Isaac. Contrairement à Raoul Thibaut, il n’a pas été enterré à Oisquercq. Une rue de la commune de Braine-l’Alleud commémore le sacrifice de ce résistant.
Et enfin, la mort d’un prisonnier en mars 1945 dans le camp de Chemnitz.
Plaque en hommage aux Italiens
La communauté italienne est importante à Tubize. La plupart d’entre-eux sont arrivés après les accords de 1947 pour travailler dans l’industrie belge. On ne doit donc pas s’étonner que cette communauté ait aussi souhaité honorer ses morts.
Cette plaque se trouve à l’entrée – côté mur intérieur – du vieux cimetière de la rue de la Déportation. De facture simple ils comporte l’inscription suivante placée entre deux fleurs (jonquilles?) : IN RICORDO DEGLI ITALIANI CADUTI IN GUERRA E SUL LAVORO. Les couleurs du drapeau italien barrent le coin supérieur droit de la plaque.
Square des Martyrs
A l’angle de la rue de Mons et d la rue des Ponts, un monument appelé le Square des Martyrs rappelle discrètement le sacrifice de nombreux citoyens au cours de la Seconde Guerre Mondiale.
Il est composé d’une plaque encastrée dans le mur pignon d’une maison et d’un jardinet qui fait le coin des deux rues. La plaque porte l’inscription suivante : SQUARE DES MARTYRS 1940-1945. Pourtant, ce monument nécessita l’expropriation et la démolition de deux maisons.
Ce monument aurait été inauguré une première fois, peu après la guerre, vraisemblablement le 10 novembre 1948. Sur les photos – extraites du journal Vers l’Avenir du 12/03/1999 – on peut voir les maisons situées à l’emplacement du square aujourd’hui disparues, l’inauguration du monument en 1948 et la nouvelle version de ce monument datant de 1964.
Sur la photo de 1948 figurent à gauche, tenant un flambeau, l’ancien garde-champêtre Aimé Dechamp, et à sa droite, dans l’ordre, le Bourgmestre Georges Deryck, le Secrétaire communal Albert Greer, le Conseiller Omer Goosens, le déporté de guerre Henri Merckx, le Conseiller Omer Rosy, le Conseiller Jules Lefort, le Conseiller M. Demiddeleer, et trois personnages non identifiés.
Ce monument aurait été dédié aux camarades morts : André Peetroons, Georges Mousty, Pierre Devroede et Robert Bottman ; aux camarades disparus : Alphonse Hans, Marcel et Maurice Tant ; aux camarades revenus enfin : Aimable Koninckx, Guillaume Lauriers, Henri Merckx, Raoul Blondiau, Joseph Delcour, Pierre Georges, François Beelen, Fernand Clément, Marcel Pierreux, Roger Chrétien, Gilberte Huart, Emile Huart et Jean Hannicq. Alors qu’il n’indique rien à ce propos, ce monument concernerait donc les prisonniers politiques et déportés.
L’observateur constatera que la plaque initiale n’est pas la même que l’actuelle. En 1964, on procéda à des travaux d’élargissement de l’entrée de la rue des Ponts, ce qui amena une modification du monument. Les pierres du monument furent enlevées et entreposées un certain temps sur le parking du Boni avant d’atterrir dans le jardin d’un particulier au 120 rue de Mons où, paraît-il, elles étaient encore en 1999.
© L. DELPORTE – Musée ‘de la Porte’ à Tubize