CIMETIERE DE TUBIZE

Tubize a connu divers cimetières. Le cimetière occupa d’abord la Place autour de l’église. Désaffecté au XIXe siècle, un nouveau cimetière fut d’abord installé à la rue du Curé (à l’emplacement du magasin Trafic) puis à son tour désaffecté en 1895. Il a entièrement disparu. Il fut remplacé par le troisième cimetière, à la rue de la Déportation, ouvert le 20 août 1897 et désaffecté dès 1935. Le cimetière actuel, dont la superficie a été doublée en 1961, existe depuis 1935 à la rue d’Atina (rue débouchant sur la chaussée de Mons). C’est donc là que reposent les victimes de la guerre 1940-1945.

Dans ce cimetière, on compte 22 tombes, toutes alignées les unes à côté des autres, sous lesquelles 23 victimes de la Seconde Guerre Mondiale sont ensevelies. Il ne s’agit donc pas d’espace réservé aux anciens combattants.

L’observateur remarquera que la plupart des personnes ensevelies sont mortes le 15 mai 1940.

On était au tout début de la guerre. En ce beau jour printanier la sirène placée dans la tour de la Maison communale retentit pour donner l’alerte. Tout le monde se réfugia alors dans les caves des maisons les plus proches. A la rue de l’Industrie, à l’emplacement du bureau de poste actuel, se trouvaient deux cafés tenus par Kestemont-Marcelis et Maelschalck-Carlier, dont les caves communiquaient. Ainsi, en cas de bombardement, les occupant espéraient pouvoir remonter d’un côté ou de l’autre. Les tenanciers et les clients, ainsi que quelques passants, se précipitèrent dans les caves des deux établissements pour s’y mettre à l’abri, mais une bombe tomba sur les cafés, tuant les occupants qui s’y étaient réfugiés. On eut, en ce triste jour, à déplorer 15 victimes. Elles reposent toutes, côte à côte, dans le nouveau cimetière de Tubize.

Tombes de victimes de la guerre dans le cimetière de Tubize :

  • LEEMANS JEAN-BAPTISTE / NE A LEMBECQ / LE 2 – 9 – 1906 / DECEDE LE 15 – 5 – 1940
  • ALLARD JULES / NE A TUBIZE / LE 27 – 10 – 1866 / DECEDE LE 15 – 5 – 1940
  • LAGNEAU LIVIN / NE A LEMBECQ / LE 12 – 10 – 1887 / DECEDE LE 15 – 5 – 1940
  • MARIN ARTHUR / NE A TUBIZE / LE 10 – 5 – 1902 / DECEDE LE 15 – 5 – 1940
  • MARCELIS ERNESTINE / NEE A CLABECQ / LE 1 – 2 – 1890 / DECEDEE LE 15 – 5 – 1940
  • CARLIER MARIE / NEE A SAINTES LE 29 – 10 – 1898 / DECEDEE LE 15 – 5 – 1940 / MAELSCHALCK NELLY / NEE A SAINTES LE 26 – 8 – 1923 / DECEDEE LE 15 – 5 – 1940
  • KESTEMONT NELLY / NEE A TUBIZE / LE 1 – 1 – 1923 / DECEDEE LE 15 – 5 – 1940
  • MAELSCHALCK JULES / NE A SAINTES / LE 27 – 12 – 1895 / DECEDE LE 15 – 5 – 1940
  • MARCHAND MARIE / NEE A BRAINE-LE-CHATEAU / LE 25 – 11 – 1856 / DECEDEE LE 15 – 5 – 1940
  • RENIER ESTHER / NEE A TUBIZE / LE 22 – 1 – 1888 / DECEDEE LE 15 – 5 – 1940
  • GORLIER MARIE / NEE A COUTURE-S-GERMAIN / LE 3 – 3 – 1854 / DECEDEE LE 23 – 5 – 1940
  • FILS MARIA / NEE A VERVIERS / LE 15 – 10 – 1886 / DECEDEE LE 15 – 5 – 1940
  • MAES PIERRE / IIe Rt DE LIGNE III/89568 / MORT POUR LA PATRIE / LE 22 – 5 – 1940
  • DUBOIS AZELIE / NEE A BRAINE-LE-CHATEAU / LE 17 – 4 – 1857 / DECEDEE LE 24 – 5 – 1940
  • ROUSSIEL IRMA / NEE A TUBIZE / LE 26 – 7 – 1909 / DECEDEE LE 15 – 5 – 1940
  • MAELSCHALCK MAURICE / NE A TUBIZE / LE 18 – 1 – 1929 / DECEDE LE 15 – 5 – 1940
  • VANDENAEBEELE ARMAND / NE A TUBIZE / LE 22 – 4 – 1910 / DECEDE LE 15 – 5 – 1940
  • SCHOONBROODT MARTIN / NE A HOMBOURG / LE 19 – 9 – 1904 / DECEDE LE 8 – 6 – 1940
  • SERRET VICTOR / NE A HENNUYERES / LE 15 – 6 – 1904 / MORT POUR LA PATRIE / A TUBIZE LE 3 – 3 – 1944
  • LAUS MAURICE / GROUPE G NE A BOUILLON / LE 3 – 6 – 1910 / MORT POUR LA PATRIE / A REBECQ LE 2 – 9 – 1944
  • DEBOECK WILLY / MILICIEN F.I. NE A TUBIZE / LE 8 – 11 – 1924 / MORT POUR LA PATRIE / A TUBIZE LE 4 – 9 – 1944
  • DEBONTRIDDER ROBERT / NE A TUBIZE / LE 2 – 6 – 1926 / MORT A THULIN / LE 1ER – 8 – 1944 / POUR LA PATRIE

Les circonstances des décès de Marie Gorlier, Pierre Maes, Azélie Dubois, Martin Schoonbroodt et Robert Debontridder ne sont pas connues.

Maurice Laus, Résistant, est tombé le long de la route de Ripain à Quenast, tué par les Allemands.

Willy Debroeck, qui habitait chaussée d’Hondzocht est mort touché par un tir d’un char allemand de l’arrière-garde lors de la débâcle allemande qui tirait à tort et à travers le long de son parcours. Ce serait ce blindé allemand qui aurait rencontré la chenillette anglaise au début de la Route Provinciale à Clabecq, dont les occupants, morts à cette occasion, reposent dans le cimetière de Clabecq.

Victor Serret, Résistant, aurait été dénoncé et abattu lors de sa fuite, achevé sur le trottoir devant le café Le Casino.

Cet épisode a été relaté par le journal « Front », hebdomadaire belge de la Résistance :

Il faut venger Victor Serret de Tubize.

Le 3 mars 1944, la Gestapo abattait lâchement le patriote Victor Serret, né le 15 juin 1904, membre de la 1ère compagnie des Partisans.

Homme décidé et énergique, Victor Serret jouissait de la considération générale. Brigadier aux Forges de Clabecq, il était très estimé de tous ses hommes. Ceux-ci l’ont prouvé. Quelques jours après sa mort, ils ont fait une collecte au profit de sa veuve, qui rapporte plus de 8000 frs, montant versé uniquement par les ouvriers.

Diffuseur de la presse clandestine, saboteur intrépide, Serret appartint à ses début au « F.I. ». Le destin voulut qu’il fut dénoncé à l’ennemi quelques mois avant la libération. C’est un membre des Gardes Wallones, le nommé Joseph Moret qui dénonça Victor Serret. Dans une lettre adressée à la Feldgendarmerie et interceptée par les facteurs, Moret écrivait textuellement : « Il se trouve à Tubize un propagandiste allié, saboteur de la machine de guerre allemande. Il faut le tuer. Si vous ne le faites pas vous-même, je m’en chargerai ». Suivaient nom et adresse de Victor Serret. C’est à l’aube du 3 mars que la Gestapo vint réveiller Serret, celui-ci s’habilla, sortit et fut aussitôt abattu et achevé à coup de mitraillette. Plus de deux mille personnes assistèrent aux funérailles de ce héros.

La famille Serret est durement frappée. Un des frères Serret, cardiaque, est mort de chagrin peu après l’assassinat de Victor. L’autre frère (Gustave), traqué par les Allemands, a eu la main ouverte à coup de hache. Condamné à mort, il ne dut son salut qu’à l’avance rapide des Alliés.

Il y a six mois que le « F.I. » a transmis à la justice la lettre de dénonciation de Moret qui est en prison. Moret avoue avoir écrit cette lettre sur l’instigation d’une voisine. T celle-ci court toujours et nargue la veuve du héros. Les patriotes de Tubize veulent que Serret soit vengé. Ils attendent avec impatience que Moret soit condamné et exécuté, et que sa dénonciatrice soit fusillée ».

L’épisode de l’assassinat de Victor Serret a été relaté par le journal « Front », hebdomadaire belge de la Résistance :

« Il faut venger Victor Serret de Tubize.

Le 3 mars 1944, la Gestapo abattait lâchement le patriote Victor Serret, né le 15 juin 1904, membre de la 1ère compagnie des Partisans.

Homme décidé et énergique, Victor Serret jouissait de la considération générale. Brigadier aux Forges de Clabecq, il était très estimé de tous ses hommes. Ceux-ci l’ont prouvé. Quelques jours après sa mort, ils ont fait une collecte au profit de sa veuve, qui rapporte plus de 8000 frs, montant versé uniquement par les ouvriers.

Diffuseur de la presse clandestine, saboteur intrépide, Serret appartint à ses début au « F.I. ». Le destin voulut qu’il fut dénoncé à l’ennemi quelques mois avant la libération. C’est un membre des Gardes Wallones, le nommé Joseph Moret qui dénonça Victor Serret. Dans une lettre adressée à la Feldgendarmerie et interceptée par les facteurs, Moret écrivait textuellement : « Il se trouve à Tubize un propagandiste allié, saboteur de la machine de guerre allemande. Il faut le tuer. Si vous ne le faites pas vous-même, je m’en chargerai ». Suivaient nom et adresse de Victor Serret. C’est à l’aube du 3 mars que la Gestapo vint réveiller Serret, celui-ci s’habilla, sortit et fut aussitôt abattu et achevé à coup de mitraillette. Plus de deux mille personnes assistèrent aux funérailles de ce héros.

La famille Serret est durement frappée. Un des frères Serret, cardiaque, est mort de chagrin peu après l’assassinat de Victor. L’autre frère (Gustave), traqué par les Allemands, a eu la main ouverte à coup de hache. Condamné à mort, il ne dut son salut qu’à l’avance rapide des Alliés.

Il y a six mois que le « F.I. » a transmis à la justice la lettre de dénonciation de Moret qui est en prison. Moret avoue avoir écrit cette lettre sur l’instigation d’une voisine. T celle-ci court toujours et nargue la veuve du héros. Les patriotes de Tubize veulent que Serret soit vengé. Ils attendent avec impatience que Moret soit condamné et exécuté, et que sa dénonciatrice soit fusillée ».

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